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Retour sur la panne au Picotin

Ainsi donc, la panne a eu lieu. J’ai pu diffuser le flux sur le web, comme promis et l’enregistrer. D’ailleurs il est en ligne, avec la liste des morceaux joués. Tout est O.K. Alors, pourquoi ce bref billet ?

Parce que c’était ma première expérience extra-muros, extra mon petit cocon douillet, protégé et sans contact, du moins sans contact non numériquement médiatisé. Aussi, j’ai envie de te donner, de me donner, un petit retour.

Il faut préciser que le public était venu pour La Panne, la lecture gastro-théâtrale d’Alexandre Pateau, et la performance d’Alexandre valait le détour, c’était un super moment, accompagné des excellents plats du Picotin. Une réussite.

La performance terminée, j’ai commencé à mettre de la musique. J’ai dû gérer mon stress, rester concentré. Je me suis dit que c’était comme de donner un cours, et ça m’a bien aidé. L’autre truc, c’est que là, je pouvais voir directement la réaction des gens, qui dans l’ensemble ne réagissaient pas trop justement. Ils vivaient leur vie. À moi de vivre la mienne.

Assez vite, une bonne partie des gens ont payés leur repas et sont partis. Une grosse partie de celles et ceux qui sont restés ont préféré la terrasse. Il faisait doux pour la saison et dehors, c’est fumeur.

J’ai réalisé que je pouvais me laisser aller et me faire plaisir. Si une ou deux personnes appréciaient, ce serait déjà ça. Et de ce point de vue, ça a marché : je me suis bien amusé. Et au moins une personne a pris le temps de venir me dire que la musique était chouette.

Concrètement, j’ai constaté que ça manquait d’amplitude de volume, certainement à cause des enceintes à disposition. Non pas que je voulais que ça crache plus, mais là j’étais vraiment à fond, ce qui ne laisse pas trop de marge. Or, la marge est utile pour les différences de volume entre les disques. Et on tutoyait la saturation.

Aussi, j’avais une des trois enceintes juste derrière moi. Ce qui fait que j’étais bien assommé par le son. Surtout, je n’avais encore jamais été confronté à un tel volume (pendant que je passe des disques, s’entend), au fait d’être en fin de soirée (oui, pour moi, passé 21:30, c’est une nuit blanche 😅), un peu fatigué, heureusement que je ne bois plus d’alcool… J’ai trouvé que c’était moins simple d’être précis et attentif.

En conclusion, j’ai beaucoup aimé l’expérience. Et je remercie Alexandre de m’avoir proposé de le faire, et au Picotin pour son accueil et sa collaboration !