iGor milhit

Lundi, perturbations

Se projeter dans les traces éphémères de l’avenir, même proche, constater que les préparations échouent, sans régularité, fiables pourtant, que les aiguillages s’égarent, t’égarent, compliquent encore un peu le sac de nœuds des refus, des refoulés, des reconduites à la frontière, des émotions sans visas, des cauchemars clandestins soignent la nuit, nettoient les connexions, construisent le sens selon les plans au relief imprévisible, une boucle, une roue, contre toute attente, ça avance, qui aurait pu en douter ? Train dérouté en détresse dans le réseau resserré de mes tripes, la lumière bleue des annonces de service clignote dans un monde qui refuse de voir, alors qu’aucun son ne sort des haut-parleurs, de peur, de peur, de peur, de quoi on ne sait plus, on ne veut pas savoir justement.